Coronavirus : le point du jour sur le Covid-19, lundi 13 avril 2020 – Sciences et Avenir

RÉFLEXES

Les bons gestes pour se protéger
Se laver les mains très régulièrement à l’eau et au savon (au moins 20 secondes) ou à défaut au gel hydro-alcoolique, à chaque arrivée dans un nouveau lieu.
Ne pas rendre visite aux personnes âgées pour éviter de les contaminer, ni aux personnes souffrant déjà d’une autre maladie.
Se tenir à 1-1,50 mètre de distance lors des déplacements obligatoires.
Ne pas serrer la main ou faire la bise pour se saluer.
Tousser ou éternuer dans l’intérieur de son coude.

Que faire en cas de suspicion d’infection ?
Depuis cette date, les recommandations sont formulées ainsi sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé.
J’ai des symptômes (toux, fièvre) qui me font penser au Covid-19 : je reste à domicile, j’évite les contacts, j’appelle un médecin avant de me rendre à son cabinet ou j’appelle le numéro de permanence de soins de ma région. Je peux également bénéficier d’une téléconsultation. Si les symptômes s’aggravent avec des difficultés respiratoires et signes d’étouffement, j’appelle le SAMU-Centre 15.
Pour des questions non médicales, appeler le numéro vert Coronavirus au 0 800 130 000 (gratuit, 7 jours sur 7, 24h sur 24).

Déplacements
Les déplacements sont interdits sauf dans quelques cas, à savoir : déplacement de son domicile à son lieu de travail si le télétravail n’est pas possible, les achats de première nécessité dans les commerces de proximité autorisés, se rendre chez le médecin, se déplacer pour la garde de ses enfants ou pour aider des personnes vulnérables et pratiquer une activité sportive individuelle. Pour tous ces déplacements, il faudra se munir d’une attestation.

— INFO SPÉCIALE DU JOUR —


Les Français vont être nombreux ce lundi soir à l’écouter religieusement. Le président de la République doit s’exprimer peu après 20 heures à la télévision et envisage, selon son entourage, de faire durer au-delà du 10 mai le confinement auquel est astreint le pays depuis le 16 mars. Il devrait également signifier que la lutte contre le Covid-19 est loin d’être maîtrisée, même si les chiffres de ce long week-end de Pâques sont plutôt encourageants. Toutefois, le Soleil qui brille sur de nombreuses régions du pays laisse craindre à certains un relâchement dans la population. Ce respect des règles en dents de scie pourrait se payer au prix fort dans les semaines à venir.

Emmanuel Macron “devrait évoquer une date de fin de confinement courant mai, au moins après le pont du 8-10 mai”, selon plusieurs de ses proches. “Une date suffisamment lointaine pour qu’on comprenne qu’on pourra alors commencer un début de déconfinement partiel, mais extrêmement progressif”. Le chef de l’État est aussi attendu sur la méthode qu’il entend mettre en oeuvre pour faire redémarrer le pays après le confinement, alors qu’il est acquis que le retour à la normale ne sera pas immédiat. L’épidémie de coronavirus a fait 14.393 morts en France, dont plus de 9.000 en milieu hospitalier, selon les chiffres diffusés dimanche par la Direction générale de la Santé. 

Nous mettrons à jour cet article après son intervention et listerons les éléments essentiels de son discours.

Science


Le déconfinement impossible sans mise en place de tests massifs et d’isolement, selon l’Inserm

Le déconfinement provoquerait une nouvelle vague épidémique si n’était pas mis en place un système de tests massifs et d’isolement des personnes infectées, selon une étude réalisée notamment par l’Inserm qui laisse entendre qu’il ne pourrait pas intervenir avant fin mai-juin. “La levée du confinement sans stratégie de sortie entraînerait une deuxième vague écrasant largement le système de santé”, selon le résumé de l’étude, mise en ligne dimanche et révélée lundi par Le Monde“Le tracement et dépistage massif de cas-contacts pour les isoler rapidement sont nécessaires” pour envisager les stratégies de déconfinement progressif “tout en maintenant les écoles fermées et les personnes âgées isolées”, selon ces travaux réalisés par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, l’Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de santé publique et Médecine Sorbonne-Université.

En 1919, comment le monde s’est-il sorti de la pandémie de grippe espagnole ?

À l’heure où l’issue de la pandémie mondiale de Covid-19 semble incertaine, Sciences et Avenir a remonté le temps pour observer ce que nous enseigne les exemples du passé. Entre 1918 et 1919, l’épidémie de grippe espagnole, l’une des pires qu’ait connu l’humanité, fait jusqu’à 50 millions de morts. On peut s’interroger aujourd’hui sur la façon le monde a fini par se débarrer de ce virus, quoique différent de celui qui nous concerne aujourd’hui, et sur la manière dont il s’est relevé de la pandémie, malgré son grand affaiblissement, quelques mois après la Première Guerre mondiale. Retrouvez notre interview de la journaliste britannique Laura Spinney, auteure du livre La Grande Tueuse, comment la grippe espagnole a changé le monde (éditions Albin Michel).

Gérer ses traitements pendant l’épidémie, un casse-tête pour certains malades

Maladie chronique à gérer, interrogation sur l’automédication, inquiétude vis-à-vis des interactions avec le Covid-19 : sur Pharmacovid, des médecins et pharmaciens répondent en 4h en moyenne à votre question. Sciences et Avenir fait le point sur ce service dans un article.

France


L’Académie de médecine demande l’ouverture d’hôtels pour les cas les moins graves

Si les hôtels n’ont pas été forcés à la fermeture avec l’entrée en vigueur du confinement, la majorité sont aujourd’hui vides, faute de clients. Pour l’Académie de médecine, leurs innombrables chambres inoccupées pourraient être mises à contribution afin de libérer des places dans les hôpitaux. Dans un communiqué paru vendredi 10 avril, l’Académie appelle à ce que les hôtels soient “soient mis à la disposition des Agences Régionales de Santé (ARS)” sur la base du volontariat. Alors que certains hôpitaux craignent d’atteindre le maximum de leurs capacités, quand d’autres sont déjà saturés, les hôtels auraient vocation à accueillir les cas les moins graves, les “patients atteints de formes simples ou modérées de Covid-19, ou convalescents de cette maladie sortant de l’hôpital”. Cette mesure permettrait aussi d’éviter la multiplication de clusters familiaux.

Le festival Solidays annulé

Le festival Solidays, prévu par Solidarité Sida du 19 au 21 juin, est annulé en raison de l’épidémie de coronavirus. Le fondateur Luc Barruet a indiqué à l’AFP être désormais en quête de solutions pour les programmes d’aide financés par l’événement. “Nous avions pensé reporter à septembre, mais il y aurait encore trop d’incertitudes. Nous sommes obligés d’annuler. Plus de 65 % de la billetterie était déjà vendue.” Le patron du festival estime à “un peu plus de 3 millions d’euros” la somme qui va faire défaut à Solidarité Sida, soutien en 2019 de 108 projets d’aide aux malades portés par près de 80 associations partenaires dans 22 pays. Des programmes d’aides qui prenaient tout leur sens alors que l’épidémie de Covid-19 frappe des pays africains “aux systèmes de santé déjà très faibles”.

Étranger


En Équateur, le virus sème le chaos

Avec des centaines de cadavres dans les logements faute de place à la morgue et des services hospitaliers et funéraires débordés, le coronavirus frappe de plein fouet Guayaquil, capitale économique de l’Équateur, devenue le symbole du chaos provoqué par la pandémie dans un pays pauvre. Le pays, qui compte 17,5 millions d’habitants, est après le Brésil le deuxième le plus touché d’Amérique latine par la pandémie de Covid-19. Officiellement, il dénombre 7.500 cas et 333 morts. Il a décrété l’urgence sanitaire et la fermeture des frontières.

L’Allemagne se prépare à lever progressivement les restrictions liées à l’épidémie

L’Académie nationale des Sciences Leopoldina en Allemagne, où la situation est moins dramatique que dans d’autres pays européens, est en faveur d’un retour à la normale “par étapes”, selon ses nouvelles recommandations publiées ce lundi. Elle émet toutefois deux conditions : que les chiffres des nouvelles contaminations “se stabilisent à un bas niveau” et que “les mesures d’hygiène soient maintenues”. C’est sur la base des conclusions de cette institution très écoutée que la chancelière Angela Merkel doit décider mercredi, avec les chefs des 16 États régionaux, de la suite des mesures de distanciation sociale lancées à la mi-mars et prévues jusqu’au 19 avril.

— Avec AFP

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