Covid-19 : quatre infographies pour faire le point sur la situation en France – France Inter

Avec l’élection présidentielle, la guerre en Ukraine et ses conséquences en France, la pandémie de Covid-19 a été reléguée au second plan. Pourtant, malgré une légère baisse, le nombre de contaminations est toujours très élevé et la situation dans les hôpitaux est loin d’être revenue à la normale.

La situation à l'hôpital reste critique [photo d'illustration].
La situation à l’hôpital reste critique [photo d’illustration]. © Maxppp / IP3 PRESS

C’était devenu une habitude pour beaucoup de Français, qui, depuis deux ans, scrutaient chaque soir ou chaque matin les chiffres du Covid et ceux de la vaccination. Une habitude qui s’est perdue depuis le début de l’année, au fil des semaines, de la lassitude et à mesure que d’autres actualités prenaient le dessus dans les journaux : la guerre en Ukraine et ses conséquences en France, l’élection présidentielle et ses débats.

Mais le Covid n’a pas disparu, il fait partie du quotidien, en toile de fond, et se rappelle aux Français au moment de mettre le masque pour monter dans un train, au moment où des cas contact apparaissent parmi les proches, des contaminations ou des décès. Car le virus continue de circuler en France et les conséquences sur l’hôpital restent importantes.

Le nombre de contaminations en légère baisse mais encore élevé

Le virus circule toujours activement en France aujourd’hui, mais moins vite que cela n’a été le cas au début de l’année. Après la vague de janvier, le nombre de nouvelles contaminations au Covid-19 a chuté, d’après les données de Santé publique France. Mais il est reparti à la hausse tout le mois de mars. Le pic de ce rebond épidémique est-il passé ? Dans son point presse hebdomadaire organisé vendredi, Santé publique France a indiqué ne pas pouvoir l’affirmer “à ce jour“. Depuis dix jours, le nombre de cas positifs baisse légèrement, passant ainsi de plus de 140.000 cas le 31 mars (moyenne sur sept jours) à près de 134.000 mardi dernier.

Toutefois, “les évolutions des taux d’incidence et de dépistage devront être interprétées avec prudence dans les prochaines semaines, en raison du recours de plus en plus fréquent aux autotests”, pas comptabilisés “lorsqu’ils ne font pas l’objet d’une confirmation par test antigénique ou RT-PCR”, a prévenu Santé publique France dans un communiqué.

Le taux d’incidence diminue mais reste important

Mécaniquement, le taux d’incidence (nombre de personnes infectées sur une semaine et sur une population de 100 000 habitants) connaît une légère baisse mais reste élevé, d’après les chiffres de Santé publique France. Le 28 mai 2020, quelques jours après le premier déconfinement, le gouvernement avait fixé le “seuil d’alerte” à 50 cas pour 100.000. Quatre mois plus tard, un “seuil d’alerte renforcée” était fixé à 150 et un “seuil d’alerte maximale” à 250. En mai 2021, un nouveau seuil était fixé à 400 cas pour 100.000 habitants pour justifier le déclenchement de “freins d’urgence” dans certains départements (avec d’autres critères).

Un taux largement dépassé aujourd’hui. Mardi dernier, il était de 1395 cas pour 100.000 habitants (sur une semaine glissante) et la majorité des mesures sanitaires sont pourtant levées. À noter que les tests de dépistage sont beaucoup plus répandus aujourd’hui qu’il y a un an.

Un taux d’incidence encore élevé dans tous les départements

Le virus circule aujourd’hui massivement dans toute la France métropolitaine, et particulièrement dans le nord du pays, en Bretagne, Normandie, Hauts-de-France et Grand Est. Mais c’est en Corse que les taux sont les plus élevés : jusqu’à 2059 cas pour 100.000 habitants en Corse-du-Sud mardi dernier (sur une semaine glissante).

Le sud-ouest semble plus épargné mais les taux restent tout de même très élevés, avec un minimum de 785 cas pour 100.000 personnes dans les Pyrénées-Atlantiques.

Situation toujours critique à l’hôpital

Les formes de Covid-19 sont moins graves actuellement et la vaccination fait son effet mais le nombre de cas est tel que les hôpitaux sont toujours surchargés. La légère baisse observée dans les contaminations ne fait pas encore son effet. D’après les dernières données relevées par Santé publique France, plus de 23.400 personnes étaient hospitalisées pour une infection au coronavirus vendredi, dont 1554 en soins critiques et 7700 en soins de suite et de réadaptation (SSR) ou en unités de soins de longue durée (USLD).

Plusieurs hôpitaux viennent d’ailleurs de réactiver leur “plan blanc” à cause du nombre élevé de cas de Covid, mais aussi de grippe et de gastro-entérite et du manque de personnel.

Par ailleurs, le nombre de décès reste élevé, avec 124 personnes décédées ces dernières 24 heures à l’hôpital, selon Santé publique France. Un chiffre stable par rapport à la semaine dernière. En comparaison, lors des creux de l’épidémie, une vingtaine de décès étaient recensés en France chaque jour et plus de 500 au plus fort de la première vague (532 morts le 8 avril). Au total plus de 143.000 personnes sont décédées du Covid en France depuis le début de l’épidémie.

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