Coronavirus Covid-19 : les conséquences sur la recherche scientifique – Sciences et Avenir

L’épidémie de coronavirus et le confinement en place en France depuis le 17 mars 2020 bouleversent la vie de chacun d’entre nous. Les chercheurs, bien sûr, sont logés à la même enseigne. Avec leurs labos fermés en même temps que les universités, certains voient leur travaux mis entre parenthèses, parfois même menacés. Mais d’autres peuvent aussi tourner à plein régime, quand on voit aussi nombre de scientifiques s’organiser dans le cadre du télétravail… Pour le site du magazine La Recherche, la journaliste Victoria Milhomme a recueilli leurs témoignages.

“Les labos de virologie tournent jour et nuit”

La Recherche a mené un entretien avec Marlène Dreux, chercheuse en immuno-virologie. Cette scientifique de l’institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) dirige une équipe du centre international de recherche en infectiologie (CIRI) à Lyon. “Nous travaillons avec les Hospices Civils de Lyon pour analyser au niveau moléculaire le virus, collecté sur un échantillon de patients” explique-t-elle.

“L’enseignement plus fort que la pandémie”

Le chimiste Patrice Simon travaille à l’Université Toulouse III : “Nous allons continuer à faire ce que nous avons à faire. Les cours à distance, et puis essentiellement écrire des articles, en corriger. Les 45 jours [potentiels de confinement] seront longs, mais l’enjeu est trop important”.

“Nous avons sacrifié des centaines d’animaux”

Hervé Chneiweiss est enseignant-chercheur au CNRS. Il revient sur le choc que constitue la mise à mort de centaines de souris du laboratoire de biologie expérimentale de Jussieu, campus historique de la Sorbonne à Paris. Il explique que cette décision a été rendue nécessaire par la fermeture des lieux de recherche et ce qui en résultat, l’absence de personnel pour s’occuper des animaux.

“Étudiants et post-doctorants sont inquiets : sur nos contrats courts, tout est perdu”

Alexandra Gros, chercheuse post-doctorante en neurosciences, travaille à l’Institut des maladies neurodégénératives de Bordeaux, avec le centre national des études spatiales (CNES). Dans cet entretien avec La Recherche, raconte aussi l’angoisse des jeunes chercheurs qui, amputés d’un temps précieux, voient leur avenir menacés par la détresse financière.

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