Covid-19 : après l’aval de l’Europe, le défi logistique du vaccin Pfizer-BioNTech en France – Le Monde

Des employés d’UPS portent des cartons de vaccins Pfizer contre le Covid-19 pour les envoyer au Canada, à Cologne (Allemagne), le 11 décembre.

Dix-neuf jours après le Royaume-Uni et plus d’une semaine après les Etats-Unis, l’Union européenne (UE) a autorisé, lundi 21 décembre, la mise sur le marché du vaccin développé par le géant américain Pfizer et son partenaire allemand BioNTech. Donné en début d’après-midi par l’Agence européenne des médicaments (EMA), le feu vert a été entériné quelques heures plus tard par la Commission européenne, ouvrant la voie à la première de vaccination contre le Covid-19 dans les vingt-sept pays de l’UE.

Initialement prévue le 29 décembre, la réunion de l’agence européenne avait été avancée de huit jours sous la pression de plusieurs capitales, dont Berlin, qui jugeaient la prise de décision du régulateur trop lente au regard de l’évolution de l’épidémie de Covid-19. Au « plateau » constaté ces dernières semaines a en effet succédé une reprise qui a conduit notamment l’Italie, l’Autriche et le Royaume-Uni à prendre des mesures de confinement. La décision de l’EMA était d’autant plus attendue qu’un nouveau variant du virus observé outre-Manche a contraint plusieurs pays, dont la France, à suspendre leurs liaisons avec Londres. « Il s’agit d’une réussite scientifique historique. En moins d’un an, un vaccin contre une maladie nouvelle aura été développé et autorisé », s’est réjouie la directrice générale de l’EMA, Emer Cooke, lors d’une conférence de presse.

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Pour gagner du temps, les experts de l’agence ont appliqué pour ce candidat-vaccin, qui sera commercialisé sous le nom de Comirnaty, une procédure accélérée. Ils ont commencé à évaluer les données disponibles le 6 octobre, soit plus d’un mois avant la publication des résultats des derniers essais cliniques, qui faisaient état d’une efficacité de 95 %. Pfizer et BioNTech ont déposé leur demande d’autorisation de mise sur le marché (AMM) le 1er décembre. Selon Emer Cooke, « ce vaccin remplit rigoureusement les standards de sécurité exigés par l’UE ». En outre, ajoute-t-elle, « rien n’indique qu’il ne sera pas efficace contre le nouveau variant ».

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En France, la vaccination commencera le 27 décembre

L’autorisation donnée par l’EMA est valable un an. Lorsque les informations complémentaires exigées seront fournies, sur la question de la transmission notamment, l’AMM, aujourd’hui conditionnelle, pourra être convertie en une AMM standard. « Nous sommes heureux du haut niveau de confiance que le comité accorde à nos données scientifiques, a déclaré le PDG de Pfizer, Albert Bourla. Nous sommes prêts à commencer les livraisons des doses de vaccin aux sites désignés par les gouvernements dans toute l’UE. » La Commission a commandé 300 millions de doses de ce vaccin, réparties entre les pays en fonction de leur population.

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