Covid-19 : la vitamine D en question comme traitement préventif – Le Monde

Une tribune, signée par soixante-treize experts francophones et six sociétés savantes françaises, invite les médecins généralistes à prescrire de la vitamine D à la population en général et plus particulièrement aux personnes dont le test se révèle positif. Cet article de consensus, publié, le 8 janvier, dans La Revue du praticien, justifie cette préconisation par de nombreuses observations menées depuis le début de la crise sanitaire, mais n’apporte pas de preuves directes de son efficacité. Il présente la supplémentation en vitamine D comme un possible outil de prévention avant toute infection et, si celle-ci survient, pour combattre l’évolution vers des formes graves de Covid-19, à l’aide de dosages plus importants.

Le texte ne fait pas pour autant de la vitamine D un « remède miracle » contre le Covid-19, et dans un contexte de pandémie où chaque publication peut susciter des espoirs exagérés, les auteurs souhaitent éviter un effet d’annonce démesuré. « Notre tribune ne fait que rappeler une consigne déjà ancienne de bonne pratique médicale. La majorité des Français manque de vitamine D, au regard des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé [OMS]. Nous suggérons de rétablir ce déficit, indique le professeur Cédric Annweiler, chef du service de gériatrie au CHU d’Angers et co-initiateur de cette tribune. Nous souhaitons remettre ces consignes dans le contexte actuel, d’autant que des études montrent une corrélation positive entre un statut satisfaisant en vitamine D et une moindre gravité du Covid-19. » Et de préciser :

« L’ensemble des signataires s’entend sur le fait que la porte de sortie de la pandémie de Covid-19 est la vaccination accompagnée des mesures barrières. L’obtention d’un statut normal de vitamine D pourrait simplement contribuer à améliorer la situation. »

Rôle essentiel dans la calcification

Sous nos latitudes métropolitaines, exposer ses avant-bras au soleil pendant quinze minutes, chaque jour, entre midi et 15 heures, permet à l’organisme de synthétiser naturellement la quantité de vitamine D recommandée par l’OMS. Mais cela n’est valable que d’avril à octobre. De plus, il y a bien évidemment un gradient sud-nord à cet apport naturel cyclique. Le soleil ne suffit donc pas à nous apporter naturellement notre quota. En France, 40 % à 50 % de la population serait déficiente en vitamine D, une proportion atteignant 80 % à 90 % chez les personnes âgées.

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