CoVid-19 : l’hypothèse des produits surgelés – France Culture

On commence par un point sur le Covid-19 et on revient sur l’hypothèse des produits surgelés comme vecteurs de contamination. C’était l’une des hypothèses évoquées par les experts de l’Organisation Mondiale de la Santé, à leur retour de Chine. Lors de leur enquête sur l’origine du SARS-CoV-2, ils ont retrouvé du virus dans des aliments surgelés vendus sur le marché de Wuhan. Ce virus s’est-il propagé par cette voie ? Tout d’abord, il ne faut pas oublier que les méthodes de détection utilisées sont celles qu’on utilise en pharmacie : ce sont des méthodes de détection par PCR. Cela veut dire que l’on détecte des morceaux de génomes de virus. Cela montre la présence de virus, mais cela ne dit rien de son infectiosité. On ne sait pas si le virus présent sur ces produits congelés est présent en quantité suffisante pour pouvoir infecter une personne. Quant aux possibilités de transmission du virus par la chaine du froid, les virologues restent très sceptiques. C’est le cas d’Eric Leroy, directeur de recherche à l’IRD, virologue, spécialiste des zoonoses.

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LA_METHODE_SCIENTIFIQUE – JDS Eric Leroy

Le variant britannique est peut-être plus meurtrier que prévu

Samedi, l’Angleterre a annoncé que le variant britannique du coronavirus est peut-être plus meurtrier que prévu. On pense que B.1.1.7. se transmet 35 à 45% plus facilement que d’autres variants et qu’en Angleterre, il représente 90% des nouveaux cas de CoVid-19. Dans un communiqué de presse, le gouvernement britannique annonce qu’il serait peut-être de 40 à 60 % plus mortel que les autres versions du virus. Il serait lié à une augmentation d’hospitalisations et de risques de décès. Il y a encore des incertitudes et le gouvernement s’appuie sur des prépublications, qui n’ont donc pas encore été validées par les pairs. Peut-être que cette hausse de la mortalité est liée à la charge virale de ce variant, qui serait plus élevée, donc plus difficile à soigner. Peut-être aussi que ce variant a surtout touché les personnes les plus fragiles et s’est essentiellement propagé dans des maisons de retraite ? 

Des cerveaux organoïdes néandertaliens 

Une étude parue dans la revue Science décrit la création de cerveaux organoïdes avec des gènes de Néandertal. Une équipe américaine a voulu mieux comprendre l’impact des différences génétiques chez Néandertal et Homo Sapiens. Nos génomes sont globalement similaires mais nous avons 61 gènes différents. Par exemple, les Néandertaliens n’ont qu’une seule paire de bases du gène NOVA1, un gène important pour le développement du cerveau et du système nerveux. Les chercheurs ont utilisé les ciseaux génétiques Crispr-Cas-9 sur des cellules souches humaines pour modifier ce gène et le rendre archaïque. Puis, ils ont cultivé des organoïdes modernes et néandertaliens. Ces derniers se sont montrés plus petits et leurs cellules se multipliaient plus lentement que les organoïdes modernes. L’altération d’une seule base peut donc changer tout le développement du cerveau, et la version moderne de NOVA1 a peut-être été un avantage évolutif pour notre espèce. 

Après tout, il n’y a peut-être pas de planète 9 ? 

Enfin, selon une prépublication parue sur le site arXiv, finalement, il n’y a peut-être pas d’hypothétique planète 9, une hypothèse selon laquelle il y aurait, derrière Neptune, une neuvième planète que nous nous n’aurions pas encore détectée, et dont l’attraction gravitationnelle perturberait les orbites d’astéroïdes. A l’origine de l’hypothèse de la planète 9, il y a l’idée que les orbites de six objets transneptuniens se regroupaient aux confins de notre système solaire. Une équipe américaine a analysé la trajectoire de 14 objets transneptuniens et selon leur analyse statistique, ce regroupement ne se produit pas. Rien n’indique la présence d’une planète supplémentaire. Les preuves de l’existence de la planète 9 se fragilisent, mais cette hypothèse n’est pas encore enterrée. 

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