Covid-19 : un test de moins de 48 heures obligatoire dès mardi entre la Moselle et l’Allemagne – Le Monde

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L’Allemagne a décidé de classer, « à partir du [mardi] 2 mars, minuit », le département français de la Moselle en zone à risque maximal en raison de la circulation de variants du SARS-CoV-2, a rapporté la radio France Bleu Lorraine, samedi 27 février. Le département présente 60 % de contaminations dues au variant dit sud-africain, plus contagieux et potentiellement plus résistant aux vaccins.

En conséquence, la préfecture de la Moselle a annoncé dimanche par communiqué qu’un test, PCR ou antigénique, avec prélèvement de moins de quarante-huit heures, sera obligatoire sans aucune exception pour pénétrer en Allemagne à partir de mardi. Cette mesure sera assortie d’« une obligation de déclaration électronique à chaque entrée sur le territoire allemand ».

Covid-19 : taux d'incidence en Moselle comparé à la France dans son ensemble, de mai à février.

Pas de contrôles de douane systématiques

L’Allemagne n’a pas l’intention d’introduire à sa frontière avec la Moselle des contrôles de douane systématiques, contrairement à ce qu’elle avait fait au printemps 2020, au début de la pandémie, à la frontière française.

« La frontière ne sera pas fermée », a déclaré dimanche un porte-parole du ministère de l’intérieur allemand, notamment car les régions limitrophes de la Moselle, la Sarre et la Rhénanie-Palatinat, ne l’ont pas demandé, mais aussi parce que les autorités régionales de part et d’autre de la frontière « coopèrent étroitement » sur cette question. Les contrôles policiers doivent être aléatoires et à l’intérieur du territoire allemand dans la zone frontalière.

16 000 travailleurs frontaliers

La France va donc bénéficier d’une forme de traitement de faveur. Car le passage d’une région en catégorie « zone de variants » « est un classement qui implique normalement – c’est ce qu’a fait l’Allemagne à l’égard de l’Autriche ou de la République tchèque – des mesures extrêmement strictes de quasi-fermeture des frontières », a déclaré le secrétaire d’Etat aux affaires européennes Clément Beaune, invité de « Questions politiques ». « Cela, on n’en veut pas » pour les 16 000 travailleurs frontaliers de Moselle, a-t-il assuré.

Le président de la région Grand-Est, Jean Rottner, a toutefois jugé « unilatérale » et « extrêmement brutale » la décision de l’Allemagne de classer la Moselle en zone à risque maximal.

L’Autriche dénonce des « différences de rigueur » dans les règles

L’Allemagne a mis en place des contrôles avec la République tchèque et la région autrichienne du Tyrol pour les mêmes raisons que la Moselle : la crainte d’une nouvelle vague de contaminations liée aux variants du virus SARS-CoV-2, ce qui a suscité des critiques en Autriche notamment mais aussi de la part de l’Union européenne. La Commission européenne s’est émue de voir la libre circulation à l’intérieur de l’UE ainsi remise en cause.

Ce traitement privilégié a déjà suscité des commentaires négatifs du chancelier autrichien, Sebastian Kurz. « Il y a en Allemagne, en fonction des directions géographiques, des différences de rigueur en matière de règles à la frontière », a-t-il ainsi regretté ce week-end dans une interview au quotidien allemand Merkur. « Il est tout à fait approprié en période de pandémie de tendre un filet de sécurité avec des tests, des masques, etc. Mais ce n’est à mon avis pas le cas pour des mesures qui mettent en danger le marché intérieur, qui impliquent que les gens ne puissent se rendre sur leur lieu de travail ou que des familles soient séparées », a-t-il dit.

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Le Monde avec AFP et Reuters

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