Covid-19 : le confinement de Dunkerque prolongé de trois week-ends, « pas d’actualité » en Ile-de-France – Le Monde

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« Six semaines de tension. » Interrogé, mardi 9 mars sur RTL, sur l’expression « il faut tenir quatre à six semaines » prononcée par le chef de l’Etat le 1er mars, le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, a insisté sur « six semaines de mobilisation maximale pour tous nos concitoyens ».

« Nous avons une période cruciale qui s’ouvre actuellement, effectivement de six semaines, où nous sommes dans cette course contre l’épidémie, en accélérant en même temps la vaccination et en demandant aux Français la mobilisation maximale pour passer cette période difficile », a-t-il prévenu. Mercredi dernier, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, avait esquissé l’espoir d’« un retour à une vie plus normale (…) peut-être dès la mi-avril ».

La France métropolitaine a commencé sa huitième semaine de couvre-feu à 18 heures ; les cafés, restaurants, lieux culturels et salles de sport privées sont fermés depuis plus de quatre mois. A l’hôpital, le nombre de patients en réanimation ne cesse de progresser, à 3 918 dans toute la France mardi, contre 4 900 au pic de la seconde vague et 7 000 lors de la première. Au total, 25 201 patients étaient hospitalisés mardi. Près de 300 malades du Covid-19 (299) sont morts à l’hôpital entre lundi et mardi, portant le bilan des décès depuis le début de l’épidémie à plus de 89 000.

Sur les plus de quatre millions de personnes qui ont reçu une première injection de vaccin, plus de deux millions ont été vaccinées avec deux doses.

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  • Le confinement du Dunkerquois prolongé pour trois week-ends

Le confinement le week-end entré en vigueur dans le Dunkerquois le 27 février, initialement jusqu’au 7 mars, sera prolongé pour les trois prochains week-ends, a annoncé, mardi, la préfecture du Nord. Cette prolongation dans le Dunkerquois et dans la communauté de communes des Hauts de Flandre répond à une situation sanitaire « qui demeure particulièrement tendue et justifie le maintien de mesures fortes », a précisé la préfecture dans un communiqué.

« Les premiers effets des mesures déployées (…) commencent à se ressentir, avec une baisse des taux d’incidence observés ces deux dernières semaines », note-t-elle. Mais à 785 cas dans la communauté urbaine de Dunkerque et 687 dans la communauté de communes des Hauts de Flandre, ces taux demeurent bien supérieurs à la moyenne nationale (216,9 pour 100 000 habitants). Les restrictions dans ces deux agglomérations sont ainsi alignées sur le département voisin du Pas-de-Calais confiné les week-ends pour tout le mois de mars, depuis le 6 mars.

Alors que le variant dit anglais, plus contagieux, s’est répandu à grande vitesse dans cette zone, tous les lits de réanimation sont également occupés à l’hôpital de Dunkerque, rendant la poursuite des transferts de patients indispensable. Plus de 90 d’entre eux ont été transférés en un mois, dont cinq en dehors de la région, a fait savoir la préfecture, qui salue l’esprit de responsabilité des Dunkerquois qui ont bien respecté les mesures imposées.

  • Confinement pas d’actualité en Ile-de-France

Malgré une forte tension à l’hôpital liée au Covid-19 et des contaminations en hausse, un confinement en Ile-de-France « n’est pas d’actualité », a assuré, mardi sur RTL, M. Salomon. « Cette mesure de dernier recours serait proposée au gouvernement et au chef de l’Etat si nous avions l’impression que l’hôpital ne pouvait pas tenir », a-t-il expliqué à la veille d’un nouveau conseil de défense sanitaire. « Nous sommes en très forte tension, nous libérons des lits (…) et nous suivons la situation jour après jour », a-t-il poursuivi.

La région parisienne, confrontée au variant dit anglais, a vu le nombre de malades du Covid-19 monter en flèche dans les services de réanimation de ses hôpitaux, jusqu’à 1 018 malades mardi pour « moins de 1 050 » lits disponibles en théorie, selon l’agence régionale de santé (ARS). Aussi l’ARS a-t-elle donné lundi « l’ordre ferme » aux hôpitaux et cliniques de déprogrammer 40 % de leurs activités médicales et chirurgicales les moins urgentes pour augmenter les capacités d’accueil, avec un objectif de 1 577 lits de réanimation.

Le gouvernement avait renoncé la semaine dernière à imposer un confinement le week-end en Ile-de-France, région la plus peuplée du pays (12 millions d’habitants), notamment face aux réticences de la maire de Paris, Anne Hidalgo, et de la présidente de la région, Valérie Pécresse.

  • « Lente amélioration » en Moselle

La situation sanitaire du département de la Moselle, l’un des plus touchés par le Covid-19, poursuit sa « lente amélioration », ont annoncé mardi le préfet, Laurent Touvet, et la directrice du centre hospitalier régional de Metz-Thionville, Marie-Odile Saillard, au cours d’une conférence de presse. Parmi les « signes encourageants », la baisse du taux d’incidence, à 253 pour 100 000 lundi soir contre 284 il y a une semaine et après un « pic à 315 » le 22 février, a souligné M. Touvet, qui a salué « une baisse significative ».

La situation dans les hôpitaux du département demeure toutefois « assez tendue », a relevé Mme Saillard. « Les chiffres baissent un tout petit peu de manière générale », a-t-elle expliqué. Mais « les structures hospitalières » demeurent malgré tout « sous très forte pression », notamment s’agissant des lits de soins critiques. Au total, 9 % de la population départementale a reçu au moins une injection de vaccin.

  • L’académie de médecine favorable à la vaccination obligatoire pour les soignants

Dans la situation épidémiologique actuelle, « la vaccination de masse représente le principal levier d’action contre la Covid-19 », estime l’Académie nationale de médecine dans un communiqué publié mardi 9 mars. Dans ce contexte, « la vaccination systématique des professionnels de la santé, devenue prioritaire, ne saurait être considérée comme facultative ».

Considérant que « l’hésitation vaccinale est éthiquement inacceptable chez les soignants », l’académie « recommande de rendre obligatoire la vaccination contre le Covid-19 pour tous les professionnels de santé exerçant dans le secteur public ou libéral, dans les établissements de santé et dans les Ehpad, ainsi que pour les auxiliaires de vie pour personnes âgées ».

« La population des soignants est à l’origine de 34 % des cas groupés d’infections nosocomiales [contractées dans un établissement de santé] à SARS-CoV-2 », le virus responsable du Covid-19, relève l’académie en citant un chiffre de Santé publique France. Pourtant, les taux de couverture vaccinale contre le Covid-19 chez les médecins, les infirmières, les aides-soignants et les professionnels exerçant en Ehpad (établissement d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes) « restent notoirement insuffisants, comparables à ceux relevés contre la grippe ».

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  • Les médecins libéraux pourront de nouveau commander des vaccins « dès la fin de semaine »

Suspendues cette semaine au profit des pharmaciens, les commandes de vaccins AstraZeneca seront rouvertes aux médecins libéraux « dès la fin de la semaine », a indiqué le ministre de la santé, Olivier Véran, lors d’un déplacement avec le premier ministre à l’hôpital de Cosne-Cours-sur-Loire, dans la Nièvre.

La veille, les syndicats de médecins libéraux s’étaient insurgés d’une décision du ministère de la santé, qui les privait de commandes de doses cette semaine, la priorité étant donnée aux pharmaciens, qui commenceront à vacciner la semaine prochaine. Plusieurs organisations ont même demandé la démission du directeur général de la santé. Mardi sur RTL, l’intéressé a exclu de quitter ses fonctions. Les médecins « ont déjà commandé 800 000 doses pour leurs patients éligibles, il y en aura 800 000 de plus » cette semaine, soit au total « 1,6 million de patients à vacciner dans les prochains jours », a affirmé Jérôme Salomon.

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  • Avis à venir sur le vaccin de Janssen

La Haute Autorité de santé (HAS) a fait savoir lundi qu’elle devrait rendre son avis sur le vaccin contre le Covid-19 de Janssen, filiale de Johnson & Johnson, « d’ici la fin de la semaine », a déclaré sur la chaîne LCI Dominique Le Guludec, présidente du collège de la HAS. L’Agence européenne des médicaments a annoncé la semaine dernière que son comité des médicaments à usage humain devrait rendre le 11 mars son avis sur ce vaccin. Le vaccin développé par Janssen, qui ne nécessite l’administration que d’une seule dose, a été approuvé aux Etats-Unis le mois dernier par la Food and Drug administration.

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Le Monde avec AFP et Reuters

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