Covid-19 : des « mesures supplémentaires » entreront en vigueur dès ce week-end pour les régions les plus touchées – Le Monde

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Le mot n’est pas encore lâché, mais le confinement est déjà dans toutes les têtes. « On prendra les décisions qu’on doit prendre » face à la pandémie de Covid-19, a affirmé, mercredi 17 mars, Emmanuel Macron à des soignants de l’hôpital de Poissy – Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). « On continuera de prendre des décisions (…) pragmatiques, proportionnées et territorialisées » qui « correspondent à la vie de l’épidémie » afin de « protéger les plus vulnérables et les soignants », a aussi déclaré le chef de l’Etat.

Auparavant, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, avait déclaré à l’issue du conseil des ministres que l’exécutif prendrait « dans les territoires les plus touchés » par l’épidémie « des mesures supplémentaires ». Un conseil de défense était réuni dans la matinée pour définir les restrictions qui seront annoncées lors d’une conférence de presse du premier ministre, Jean Castex, et du ministre de la santé, Olivier Véran, jeudi à 18 heures. Elles entreront en « application dès ce week-end », a poursuivi M. Attal.

Un an après l’entrée en vigueur du premier confinement dans toute la France, le 17 mars 2020 à midi, ces nouvelles mesures devraient concerner l’Ile-de-France et les Hauts-de-France, où la situation est particulièrement tendue. Le porte-parole du gouvernement a déclaré que « des concertations seront menées » dans ces deux régions, ainsi que dans les départements qui leur sont limitrophes, « pour recueillir l’avis des élus sur les mesures envisagées ».

Jean Castex avertissait déjà sur BFM-TV mardi : « Le moment est venu d’envisager des dispositions pour la région francilienne. » Pourquoi ? « Parce que le virus n’est pas sous contrôle », a répondu, indirectement, Martin Hirsch, mercredi 17 mars sur RTL.

La pression sur les services de réanimation a très légèrement diminué mercredi, avec 20 patients de moins que la veille et moins de 400 nouvelles admissions en vingt-quatre heures, selon Santé publique France. Au total, 4 219 malades infectés par le coronavirus sont actuellement en réanimation. Plus d’un quart de ces patients sont hospitalisés en Ile-de-France. La pression y est en très légère baisse, avec 16 patients de moins que mardi.

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« Soit un confinement le week-end, soit un confinement plus large »

Selon le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), le choix doit se faire entre deux scénarios :

« Soit un confinement le week-end, accompagné d’autres mesures de précaution et d’une très grande vigilance la semaine, soit un confinement plus large et plus strict. »

De son côté, Rémi Salomon estime que « ça n’aurait pas de sens » de ne renforcer les mesures que le week-end. « Il faut agir, il faut faire quelque chose pour la semaine aussi, réduire les contacts sept jours sur sept », a réclamé le président de la commission médicale de l’AP-HP, sur RMC/BFM-TV. L’exécutif s’est entretenu, cette semaine, avec l’ensemble des directeurs d’hôpitaux franciliens pour prendre une décision.

Martin Hirsch a rappelé que le taux d’incidence dans cette région avait dépassé, lundi 15 mars, les 400 nouveaux cas par semaine pour 100 000 habitants, soit le seuil considéré par Jean Castex comme critère de confinement local. De plus, il y a « autant de malades en réanimation aujourd’hui qu’il y en avait au pic de la deuxième vague », a-t-il ajouté, précisant : « Nous sommes dans une phase d’accélération. » Cette situation est liée au fait que le variant britannique, majoritaire en Ile-de-France, plus contagieux que la souche traditionnelle du virus, est aussi plus dangereux. « Il rend plus malade, les gens qui sont en réanimation sont plus lourdement atteints », a ainsi expliqué Rémi Salomon.

« Entre 1 700 et 2 100 patients » en réanimation à la fin de mars

Selon les projections, Martin Hirsch estime qu’il y aura « entre 1 700 et 2 100 patients » atteints du Covid-19 en réanimation d’ici à la fin du mois, et jusqu’à 2 800 au 6 avril, soit « ce que l’on a eu du mal à gérer il y a un an ». Hors pandémie, les hôpitaux de l’AP-HP ont besoin d’environ 1 000 places dans ce service pour traiter l’ensemble des maladies.

Les premiers transferts massifs de malades, par TGV, vers des régions moins en tension devaient reprendre cette semaine, mais ils ont été suspendus à cause du nombre insuffisant de patients à la fois « dans un état relativement stable » et « dont les familles acceptent l’évacuation vers une autre région », expliquait, mardi, Bruno Riou, directeur médical de crise de l’AP-HP. « Chaque jour, on fait plus de place [en service de réanimation] », a assuré Martin Hirsch, les transferts ponctuels ayant toujours lieu selon les besoins des hôpitaux franciliens.

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