Covid-19 : outre le vaccin d’AstraZeneca, celui de Johnson & Johnson également visé par une enquête – Le Monde

Le vaccin Johnson & Johnson, autorisé mais pas encore utilisé en Europe, fait l’objet d’une étude de l’Agence européenne des médicaments.

L’Agence européenne des médicaments (AEM) a annoncé, vendredi 9 avril, enquêter sur des liens entre le vaccin anti-Covid-19 de Johnson & Johnson et des cas de caillots sanguins. Elle élargit par ailleurs son investigation sur celui d’AstraZeneca pour des problèmes vasculaires.

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La commission pour la sûreté de l’AEM avait « lancé une étude » destinée « à évaluer des informations sur des incidents thrombo-emboliques » concernant des personnes ayant reçu le vaccin du laboratoire américain Johnson & Johnson. L’Union européenne (UE) a autorisé ce vaccin mais ne l’a pas encore utilisé. « Il a été fait état, après vaccination avec le vaccin Covid-19 Janssen, de quatre cas graves de caillots inhabituels associés à des faibles taux de plaquettes », a indiqué l’AEM, citant le nom de la filiale européenne du géant américain. Et d’ajouter qu’« un cas est survenu lors d’un test clinique et trois sont survenus dans le cadre de la vaccination aux Etats-Unis. L’un d’entre eux a été mortel ».

Cinq cas de problèmes vasculaires

Cette annonce survient alors que l’organisation sise à Amsterdam a étudié des cas de caillots sanguins survenus chez des personnes ayant reçu le vaccin d’AstraZeneca et a admis qu’il s’agissait bien d’effets secondaires, ce qui pousse l’AEM à enquêter également sur d’éventuels liens entre le vaccin d’AstraZeneca et des cas de problèmes vasculaires. L’agence étudie cinq cas d’un syndrome de fuites capillaires, qui est « caractérisé par la fuite de liquide des vaisseaux sanguins, causant le gonflement des tissus et une chute dans la pression sanguine ». « Un lien de cause à effet n’est pour l’instant pas clairement établi », a déclaré l’AEM.

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Les deux vaccins, Johnson & Johnson comme AstraZeneca, utilisent la technologie recourant à un adénovirus pour vecteur. Après enquête sur ces deux dossiers, l’agence « déciderait de la nécessité ou non d’une action de régulation », qui peut consister par exemple en la notification de possibles effets secondaires.

L’agence avait indiqué au cours de la semaine avoir connaissance de trois cas de caillots sanguins survenus après des vaccinations avec Johnson & Johnson, mais n’avait pas mentionné de décès. Le nombre des cas est « extrêmement faible » rapporté aux 4,5 millions de doses de vaccin Johnson & Johnson administrées dans le monde, avait souligné le chef de la sécurité des médicaments à l’AEM, Peter Arlett.

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Le Monde avec AFP

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