Covid-19 : avec la hausse des contaminations, faut-il craindre une cinquième vague ? – LaDepeche.fr

l’essentiel En baisse depuis mi-août, les cas de Covid repartent légèrement à la hausse depuis quelques jours en France. Faut-il cependant craindre une nouvelle vague ? La Dépêche du Midi fait le point. 

L’épidémie de Covid-19 est-elle en train de repartir dans l’Hexagone ? Même s’il est trop tôt pour le dire, certains indicateurs invitent à la vigilance. En effet, en baisse continue depuis le 15 août, le nombre de cas d’infection au Covid-19 augmente à nouveau : 10 % de plus par rapport à la semaine dernière selon Covid Tracker.

De la même façon, le taux d’incidence du Covid-19 (nombre de cas sur une semaine pour 100 000 habitants) est reparti à la hausse. Selon les chiffres de Santé Publique France, on comptait, au 19 octobre, 48 cas positifs pour 100 000 habitants en moyenne en France, contre 43 la première semaine d’octobre. Le seuil d’alerte, fixé à 50 cas pour 100 000, n’est certes pas dépassé, mais la limite se rapproche dangereusement. Une vingtaine de départements métropolitains ont d’ailleurs franchi cette barre. Les Bouches-du-Rhône sont même retournées au-dessus de 100 cas pour 100 000 habitants.

Au niveau national, Santé Publique France note également une augmentation du R-effectif (le taux de reproduction du virus) depuis trois semaines consécutives (de 0,72 à 0,89) ce qui témoigne “d’une hausse de la circulation du virus dans la population”.

Dans le monde, la situation semble également se dégrader. Au Royaume-Uni, les compteurs sanitaires s’affolent, avec en moyenne 40 000 contaminations quotidiennes liées au Covid-19. Face à cette hausse des cas, un responsable du service public de santé britannique a appelé mercredi le gouvernement à réinstaurer de nouvelles restrictions. De son côté, la Lettonie a pris la décision lundi de mettre en place un nouveau confinement, de près d’un mois, dû à la résurgence de la pandémie dans le pays et du faible taux de vaccination. De même, la ville de Moscou a annoncé, mardi, des restrictions sanitaires, les premières depuis l’été.

Le nombre d’hospitalisations stable

Cependant, en France, les chiffres n’inquiètent pas encore les spécialistes. Le nombre de cas reste relativement peu élevé, avec moins de 5000 contaminations quotidiennes en moyenne. À noter cependant, que ces données peuvent être légèrement  sous-estimées par rapport à la réalité, en raison de la fin de la gratuité des tests depuis le 15 octobre.

Concernant le nombre de formes graves de la maladie, la tendance est au ralentissement, voire à la stagnation. Moins de 200 personnes sont hospitalisées par jour en raison du Covid-19, un nombre similaire à la semaine précédente. Parmi eux, moins d’une cinquantaine de personnes ont été admises en soins critiques, un chiffre approchant de la semaine passée. Le nombre de décès stagne également, autour de la trentaine.

Enfin, dans plusieurs départements le taux d’incidence est très bas : le Cantal, les Vosges ou encore la Manche sont à moins de 20 cas pour 100 000 habitants.

Autre raison d’être optimiste : plus de 50 millions de Français ont reçu une première dose de vaccin et plus de 49 millions sont entièrement vaccinés (soit 73% de la population totale). De plus, l’injection d’une dose de rappel pour les personnes les plus fragiles et les personnes âgées de 65 ans et plus est désormais possible. 

Dans ses dernières modélisations, publiées le 8 octobre dernier, l’Institut Pasteur affiche un “optimisme prudent”. Concernant l’efficacité des vaccins et l’impact du variant Delta, l’Institut émet l’hypothèse que la vaccination réduit le risque d’hospitalisation de 95 %. Si les mesures et comportements actuels sont maintenus, il ne s’attend donc pas à une “reprise importante de l’épidémie, même lorsqu’on prend en compte le refroidissement des températures”.

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