Covid-19 : « Nous ne devons plus jamais être pris au dépourvu » – Guterres – ONU Info

Mais, comme le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), il a évoqué nombre de signes positifs, à commencer par l’augmentation de la couverture vaccinale dans tous les pays et en particulier pour les populations à haut risque.

Dix pays sous la barre des 10% de vaccinés

Dix pays seulement, la plupart en butte à des urgences humanitaires, restent en dessous de la barre des 10% de vaccinés, et en moyenne, 75% des travailleurs de santé et des personnes âgées ont été vaccinés, tandis que de nouveaux médicaments antiviraux, pour peu qu’ils soient disponibles pour tous, contribuent à prévenir les décès des plus vulnérables. La preuve aux yeux du chef de l’ONU que le virus est soignable, que nous pouvons sauver des vies et maintenir le virus sous contrôle même parmi les populations à haut risque.

António Guterres a toutefois identifié trois obstacles majeurs, sans lesquels la pandémie pourrait être éradiquée cette année : le recours aux « boosters », faible dans tous les pays, est particulièrement insuffisant dans les pays à faibles revenus, ou seulement un tiers des personnels soignants et personnes âgées a été vacciné, une conséquence, à ses yeux, de la désinformation sur ce sujet.

Il a déploré aussi le recul du dépistage qui expose la planète à des variants potentiels et nuit à la mise en place de nouveaux traitements, ainsi que le manque de préparation sanitaire, au moment où nous devrions renforcer nos défenses par des systèmes d’alertes, par des capacités industrielles locales et par un personnel de santé bien équipé et rémunéré. « Nous ne devons plus jamais être pris au dépourvu », a t-il déclaré.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, s’est pour sa part félicité que le nombre de morts approche de son plus bas niveau depuis le début de la pandémie, mais il a déploré, au vu d’un récent rapport du Conseil de l’Accélérateur ACT, que seuls 20% des habitants de pays à faibles revenus soient vaccinés, ainsi que l’absence totale des nouveaux médicaments antiviraux, même dans les pays à revenus moyens.

Des habitants de Kupang, en Indonésie, se font vacciner contre la Covid-19.

© UNICEF/Fauzan Ijazah

Des habitants de Kupang, en Indonésie, se font vacciner contre la Covid-19.

Des progrès grâce à COVAX

Comme le Secrétaire général, le dirigeant de l’OMS a salué des progrès, telle la livraison par le mécanisme de solidarité internationale COVAX, depuis la dernière Assemblée générale des Nations Unies, de 1,5 milliard de doses de vaccins qui aideront 68 pays à atteindre leur objectif 40% de vaccinés.

Il a souligné aussi que dans les 92 pays adhérents au système COVAX AMC d’accès aux vaccins, la couverture vaccinale a doublé et dépasse aujourd’hui 50%. Par ailleurs l’accès à l’oxygène médical s’est accru, tandis qu’un accord passé le 22 septembre entre le laboratoire Pfizer et le Fond mondial promet de faciliter la distribution de l’antiviral Paxlovid.

Catherine Russell, Directrice exécutive de l’UNICEF, a, elle aussi, fait état de progrès significatifs, citant les 12,4 milliards de doses de vaccins administrés sur la planète avec l’appui de l’UNICEF, premier acheteur mondial de vaccins et de matériel humanitaire ; la livraison de 800 congélateurs de chaine ultra froide dans 70 pays l’année dernière, et les 1,2 milliard d’articles d’équipement de protection fourni au personnel soignant dans 142 pays depuis 2020, ainsi que les 20.000 unités d’antiviral Monulpavir livrés au Cambodge. 

Catherine Russell s’est réjouie qu’au terme de ces efforts, 10 pays aient déjà vacciné la totalité de leur personnel soignant et que sur les 34 pays où la couverture vaccinale était inférieure à 10% début 2022, 16 ont maintenant dépassé cette barre. Et quatre d’entre eux ont atteint les 20% de vaccinés.

Mais la cheffe de l’UNICEF a rappelé que les enfants sont parmi les grandes victimes de la pandémie, en raison de la perturbation de leur éducation et de leur protection sanitaire. Durant la seule année 2021, 25 millions d’enfants n’ont pas reçu des vaccinations élémentaires, ce qui représente la plus importante chute de protection vaccinale en une génération, au risque d’effacer 30 ans de progrès en matière de santé infantile.

« Si dans les premiers mois de la pandémie, il était difficile d’en réduire l’impact sur les services de santé pour enfants et les vaccinations basiques, il est temps de réaffirmer nos engagements », a observé Catherine Russell. « En érigeant des systèmes de santé plus solides, en améliorant l’accès aux soins de routine et aux vaccinations, nous nous assurons de la santé des enfants et nous nous préparons mieux aux prochains chocs ».

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