Coronavirus : pourquoi les localisations des centres dédiés au Covid-19 ne sont pas révélées – LaDepeche.fr

l’essentiel Il y a dix jours, l’Agence Régionale de Santé d’Occitanie et le Conseil de l’Ordre des Médecins de Haute-Garonne dévoilaient les emplacements de quelque cinquante centres dédiés au virus, adresses à l’appui. Pour autant, ces sites ne sont pas en accès libre, et nécessitent obligatoirement l’avis d’un médecin généraliste, de la sécurité sociale ou d’un médecin de garde.

Des centres dans des cabinets de médecins, des salles municipales, et même des salles de spectacles. Le 20 mars dernier, à l’initiative de plusieurs médecins généralistes, le Conseil de l’ordre des médecins de Haute-Garonne et l’Agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie dévoilaient une liste d’une cinquantaine de centres spécialement dédiés au Covid-19 dans le département, adresses à l’appui.

L’objectif de ces sites : permettre la consultation et le suivi des patients qui présentent des symptômes s’apparentant au nouveau coronavirus, selon un protocole bien défini. Il s’agit également de faire en sorte que les personnes qui souffrent d’affections “courantes”, autres que le Covid-19, ne soient en contact avec le virus, lors d’une visite chez un médecin généraliste.

  • Pas d’accès direct à ces centres

Pour autant, les adresses de ces centres dédiés au Covid-19 ont beau être connues (du moins en Haute-Garonne et en Ariège), un particulier qui souffre de symptômes (fièvre, toux, gêne respiratoire, douleur thoracique et tout autre symptôme grippal) ne peut se rendre librement dans un de ces centres. “Il n’y a pas d’accès direct, précise le Docteur Étienne Moulin, président du Conseil de l’Ordre des Médecins du Tarn. Un patient doit obligatoirement passer par son médecin traitant avant d’être redirigé vers l’un de ces centres. Si la personne en question n’a pas de médecin traitant, elle peut faire appel à sa sécurité sociale ou à un médecin de garde.”

Pas d’accès direct, et pour cause, le président du Conseil de l’Ordre énonce le cas d’un centre montpelliérain devant lequel se tenaient pas moins de 400 personnes. Autre prérogative : éviter de contacter le 15 dans ce cas de figure. Le  SAMU n’est pas à même de vous recommander un centre dédié au Covid-19.

  • Principes de fonctionnement 

Ces centres dédiés au nouveau coronavirus sont régis par un mode de fonctionnement particulier. “Il s’agit globalement de cabinets généralistes décentralisés, dédiés à cette maladie, précise le Docteur Étienne Moulin. À ceci près que sur place, le dépistage n’est pas systématique. “Dans 85% des cas, on va demander au patient de rentrer chez lui avec un antidouleur, explique le président de l’Ordre des Médecins du Tarn. Nous récupérons les numéros de chaque personne qui passe par ces centres pour mettre en place un suivi.”

En pratique, les centres dédiés au Covid-19 et déployés sur le territoire peuvent être catégorisés selon trois différents niveaux. “Pour les centres de niveau 1, ils s’apparentent à des maisons de santé pluri-professionnels. Pour les centres de niveau 2, c’est le même principe, à ceci près que le personnel est plus soutenu. Pour les centres de niveau 3, le fonctionnement est similaire à des cabinets de médecine généralistes, l’espace est organisé en box”. Là encore, la place est limitée : “on compte entre 4 et 8 box selon les centres.” Sur place, la consultation se fait donc sur rendez-vous et les patients sont obligés d’attendre sur un parking devant l’établissement. 

  • Des drives pour des dépistages

Sur le front de la crise sanitaire, ces centres dédiés au Covid-19 sont complémentaires d’autres dispositifs déployés sur le territoire. Exemple avec les “drives” dédiés aux dépistages du Covid-19. Là encore, le patient doit se présenter sur place avec une prescription médicale. Sur la base d’indications élaborées par l’ARS, les agents présents sur place jugeront s’il est nécessaire ou non de prescrire un dépistage. Le malade est alors amené à prendre rendez-vous avec le laboratoire.

Le patient doit généralement se présenter avec un masque. Les biologistes, portant blouses, charlottes, lunettes de protection et gants, l’attendent sur le parking. Le malade subit le prélèvement par la vitre ouverte, sans sortir de la voiture, à l’aide d’un écouvillon glissé dans son nez. Les prélèvements sont ensuite analysés sur place ou dans un laboratoire à proximité. 

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