Coronavirus : le point du jour sur le Covid-19, vendredi 8 mai – Sciences et Avenir

– Les chiffres du jour –

En France, 22.724 personnes sont hospitalisées pour une infection Covid-19 (contre 23.208 la veille) et 510 nouvelles admissions (contre 728 la veille) ont été enregistrées en 24 heures. 2.868 malades atteints d’une forme sévère de Covid-19 sont hospitalisés en réanimation (contre 2.961 la veille) : le solde reste négatif en réanimation, avec 93 malades du Covid-19 en moins. Depuis le 1er mars, 26.230 décès liés au Covid-19 ont été comptabilisés (243 en 24h, contre 178 la veille), dont 16.497 dans les hôpitaux (118 en 24h, contre 149 la veille) et 9.733 dans les établissements sociaux et médico-sociaux (125 en 24h, contre 29 la veille).

Dans le monde, depuis le 31 décembre 2019, 270.279 décès ont été comptabilisés (5.600 en 24h, contre 6.512 la veille), dont 148.156 (1.863 en 24h, contre 2.395 la veille) en Europe.

– Info spéciale du jour –

 Commémorer la fin de la seconde guerre mondiale pendant la pandémie de Covid-19

En 2020, dans un contexte de pandémie de Covid-19, les cérémonies de commémoration de la fin de la seconde guerre mondiale adoptent des formats particuliers, rappelle l’AFP. En France, Emmanuel Macron, accompagné de quelques personnalités politiques et de principaux responsables militaire, a par exemple présidé une cérémonie fermée au public. Au Royaume-Uni, la reine Elisabeth II devrait s’adresser aux Britanniques au cours d’une allocution télévisée. Le ministère américain de la Défense a lui préféré organiser une journée de commémorations virtuelles diffusées sur son site web ainsi que sur les réseaux sociaux. 

Pour Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, ces commémorations devraient par ailleurs inviter à réfléchir à “l’avalanche de haine et de xénophobie” qu’aurait provoquée la pandémie de Covid-19. “On désigne des boucs émissaires, on entretient la peur. La haine de l’étranger se répand sur internet et dans les rues“, se serait inquiété Antonio Guterres dans un communiqué publié ce jour, déplorant par ailleurs l’idée d’un “sacrifice” des personnes âgées au SARS-CoV-2.

Sciences

Des traces de SARS-CoV-2 trouvées dans du sperme

D’après le Journal of American Medical Association (JAMA), une équipe de chercheurs chinois aurait trouvé de l’ARN du nouveau coronavirus dans le sperme de six individus touchés par le Covid-19 – dont deux étaient en voie de guérison. Cette découverte ayant été réalisée sur une cohorte d’hommes très réduite (38 personnes diagnostiquées positives au Covid-19), des études supplémentaires doivent être conduites afin d’établir notamment la durée de survie et le potentiel infectieux de ces ARN viraux dans le sperme : cette étude ne suffit pas à déterminer si oui ou non le SARS-CoV-2 peut se transmettre par voie sexuelle.

Isolement d’un coronavirus proche du SARS-CoV-2 chez le pangolin

Des chercheurs chinois affirment dans la revue Nature que la séquence d’ARN d’un coronavirus du Pangolin serait très proche de celle codant des éléments clés du SARS-CoV-2. En particulier, le domaine de la protéine S du virus permettant à celui-ci de pénétrer les cellules du pangolin serait “pratiquement identique” à celui permettant au SARS-CoV-2 d’entrer dans les cellules humaines. Le Pangolin pourrait donc bien être l’hôte intermédiaire qui aurait permis au SARS-CoV-2 de passer d’un réservoir animal à l’Homme. 

Un médicament commercialisé au Japon et en Corée bientôt testé sur l’Homme contre les orages cytokiniques

D’après une étude publiée en mars, l”ibudilast, médicament utilisé au Japon et en Corée contre l’asthme, aurait permis chez la souris de calmer “l’orage cytokinique” qui provoque le syndrome de détresse respiratoire aiguë associé aux formes graves de Covid-19. Ce principe actif est en effet un inhibiteur du MIF (facteur d’inhibition de la migration des macrophages), molécule sécrétée par l’organisme et connue pour stimuler la production de diverses cytokines. Sur l’Homme, l’efficacité de l’ibudilast contre les formes sévères d’infection au SARS-CoV-2 sera évaluée par des chercheurs de l’Université de Yale.

En France

Le déconfinement du secteur de la petite enfance se précise

Le Ministère des Solidarités et de la Santé confirme que les crèches et assistantes maternelles pourront à nouveau accueillir des enfants dès le 11 mai 2020. Cet accueil sera cependant limité à des groupes de 10. Ainsi, les enfants des personnels en première ligne, des enseignants, des parents isolés, issus de familles monoparentales ou ne pouvant pas télétravailler seront prioritaires.

Une prime exceptionnelle sera versée aux professionnels des secteurs sociaux et médico-sociaux

Afin de reconnaître leur rôle dans la gestion de la crise sanitaire, l’Assurance maladie versera 700 millions d’euros de prime exceptionnelle aux professionnels des établissements sociaux ou médico-sociaux (Ehpad, établissements accueillant des personnes handicapées, etc.) présents durant la crise, annonce le ministère des Solidarités et de la Santé. Cette prime s’élèvera à 1.500 euros pour les professionnels des 33 départements les plus touchés par le Covid-19 et à 1.000 euros pour ceux des autres départements de France.

D’après un chercheur, les Français auraient fait preuve d’une “grande maturité” pendant le confinement

D’après Jocelyn Raude, spécialiste des épidémies à l’Ecole des hautes études en Santé Publique (EHESP) qui a conduit en avril une étude auprès d’environ 4.000 Français, ces derniers auraient été pendant le confinement “beaucoup plus disciplinés que les Anglais ou les Américains” : “55% des personnes ne [sont sorties] de leur domicile qu’une fois par semaine, voire moins“, a-t-il indiqué à l’AFP. De quoi contredire des stéréotypes culturels, juge ce chercheur.

Deux pistes pour comprendre la faible mortalité liée au Covid-19 observée en Bretagne

En mars, deux “clusters” de cas de Covid-19, c’est-à-dire deux foyers de contagion au SARS-CoV-2, ont été détectés en Bretagne, ce qui laissait présager une épidémie d’ampleur importante dans la région. Cependant, trois jours avant le déconfinement, la Bretagne constitue une zone “verte”. Ceci pourrait s’expliquer par la détection précoce de ces clusters, a indiqué un médecin du CHU de Rennes à l’AFP. D’après lui, la faible densité de la population bretonne pourrait également avoir contribué à freiner la progression de l’épidémie.

Ouverture de deux numéros permettant de contacter des dermatologues

Doctoderm, ligne téléphonique permettant de joindre un dermatologue, a été ouverte par le réseau de dermatologues RESO en partenariat avec des associations de patients. Les patients atteints de maladies dermatologiques chroniques traitées notamment par des anti-inflammatoires qui s’interrogent sur leur prise en charge peuvent poser leurs questions en composant deux numéros : le 09 70 249 442 (pour les patients atteints de psoriasis, de dermatite atopique ou d’urticaire) ou le 09 70 249 443 (pour les patients souffrant de maladie de Verneuil), indique notre journaliste Camille Gaubert dans Sciences et Avenir

A l’étranger

En Afrique, des médecins alertent quant à des usages inadaptés d’hydroxychloroquine et d’azithromycine

Un collectif de 13 médecins africains met en garde quant à l’utilisation de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine sur le continent. D’après eux, la prescription de ces médicaments pourrait poser problème vis-à-vis de la résistance des agents du paludisme et de la tuberculose à ces traitements, et l’azithromycine pourrait être impliquée dans des interactions médicamenteuses avec un médicament antirétroviral utilisé contre le VIH : l’efavirenz. Davantage de précisions dans la revue de presse “Afrique” d’Astrid Saint-Auguste dans Sciences et Avenir

1/3 des habitants de la capitale économique de l’Equateur aurait été infecté par le SARS-CoV-2

1/3 des 2,7 millions d’habitants de Guayaquil, capitale économique de l’Equateur, auraient été infectés par le SARS-CoV-2, a affirmé la maire de la cité portuaire. D’après l’AFP, ce chiffre serait en fait une estimation réalisée à partir d’une étude statistique conduite auprès de 1.543 habitants de la ville.

Dans le monde, le risque d’une recrudescence  silencieuse de maladies autres que le Covid-19

Les efforts réalisés dans le monde entier afin d’endiguer l’épidémie de Covid-19 pourraient être effectués au détriment de ceux visant à lutter contre d’autres maladies infectieuses, suggère l’AFP. Par exemple, la suspension des vaccinations contre la rougeole pourrait provoquer plus de 117 millions de contaminations, et la perturbation des campagnes de dépistage de la tuberculose pourrait provoquer plus d’un million de morts. Les malades atteints de pathologies chroniques non transmissibles pourraient également souffrir de suspensions de traitement liées à la pandémie.

RÉFLEXES

Les bons gestes pour se protéger
Se laver les mains très régulièrement à l’eau et au savon (au moins 20 secondes) ou à défaut au gel hydro-alcoolique, à chaque arrivée dans un nouveau lieu.
Ne pas rendre visite aux personnes âgées pour éviter de les contaminer, ni aux personnes souffrant déjà d’une autre maladie.
Se tenir à 1-1,50 mètre de distance lors des déplacements obligatoires.
Ne pas serrer la main ou faire la bise pour se saluer.
Tousser ou éternuer dans l’intérieur de son coude.

Que faire en cas de suspicion d’infection ?
Les recommandations sont ainsi formulées sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé :
J’ai des symptômes (toux, fièvre) qui me font penser au Covid-19 : je reste à domicile, j’évite les contacts, j’appelle un médecin avant de me rendre à son cabinet ou j’appelle le numéro de permanence de soins de ma région. Je peux également bénéficier d’une téléconsultation. Si les symptômes s’aggravent avec des difficultés respiratoires et signes d’étouffement, j’appelle le SAMU-Centre 15.
Pour des questions non médicales, appeler le numéro vert Coronavirus au 0 800 130 000 (gratuit, 7 jours sur 7, 24h sur 24).

Déplacements
Les déplacements sont interdits sauf dans quelques cas, à savoir : déplacement de son domicile à son lieu de travail si le télétravail n’est pas possible, les achats de première nécessité dans les commerces de proximité autorisés, se rendre chez le médecin, se déplacer pour la garde de ses enfants ou pour aider des personnes vulnérables et pratiquer une activité sportive individuelle. Pour tous ces déplacements, il faudra se munir d’une attestation.

Avec AFP

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