Coronavirus en France : 26 310 personnes sont mortes du Covid-19 – Le Monde

Sur les bords du canal de l’Ourcq, à Paris, le 8 mai, au 53e jour du confinement.
Sur les bords du canal de l’Ourcq, à Paris, le 8 mai, au 53e jour du confinement. CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

La France est entrée, samedi 9 mai, dans son avant-dernier jour de confinement. A compter de lundi, l’ensemble du territoire national, à l’exception de Mayotte, connaîtra un déconfinement très progressif.

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Ces deux mois de confinement, mesure inédite et globalement respectée, ont permis une nette décrue de l’épidémie de Covid-19, selon les autorités, qui redoutent toutefois une deuxième vague et multiplient les rappels au respect des gestes barrières.

Selon le dernier bilan officiel communiqué samedi soir, 26 310 personnes ont succombé au Covid-19 depuis le 1er mars, c’est-à-dire 80 de plus remontés officiellement lors les dernières vingt-quatre heures, dont 9 737 dans les établissements médico-sociaux et les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). La pression sur les services de réanimation continue de s’alléger, avec 56 patients atteints de la maladie de Covid-19 en moins ; on compte toujours 2 812 cas graves.

  • L’état d’urgence prorogé jusqu’au 10 juillet

L’Assemblée nationale a adopté samedi, à main levée, le texte de compromis de la commission mixte paritaire concernant le projet de loi prorogeant l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 juillet. Ce dernier est donc définitivement adopté. Le Sénat, dominé par l’opposition de droite, avait donné un peu plus tôt dans la soirée son ultime feu vert, les socialistes et les communistes s’étant opposés. Le point sensible de la responsabilité pénale des acteurs publics et privés amenés à mettre en œuvre la sortie du confinement avait été tranché en début d’après-midi par la commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs.

Députés et sénateurs se sont aussi accordés sur l’autre point d’achoppement du texte : la mise en place d’un suivi des malades du coronavirus grâce à un « système d’information », un fichier de suivi en lien avec l’Assurance-maladie. Les parlementaires ont limité à trois mois la sauvegarde des données dans ce fichier, différent du projet d’application StopCovid, encore en phase de test.

Le président du Sénat Gérard Larcher a par ailleurs confirmé qu’il saisirait le Conseil constitutionnel dès samedi soir, souhaitant s’assurer que les mesures qui seront mises en oeuvre « sont nécessaires et adaptées aux circonstances ». Emmanuel Macron avait déjà annoncé de son côté qu’il saisirait lui-même les haute juridiction.

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  • Cinq territoires classés en rouge, prudence nécessaire partout

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Compte tenu de la circulation du virus et du risque de saturation des hôpitaux, quatre régions métropolitaines (Ile-de-France, Hauts-de-France, Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté) sont classées en rouge sur la carte établie par le ministère de la santé, ainsi que Mayotte, où le déconfinement est renvoyé au-delà du 11 mai et où le gouvernement va envoyer des moyens supplémentaires. Cela maintient 32 départements et près de 27 millions d’habitants dans un régime encore très contrôlé.

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Dans tout le reste du pays, en vert sur la carte, « il faut se garder de penser que tout est réglé, qu’il n’y a plus besoin de se laver les mains, qu’on peut s’embrasser », a mis en garde vendredi sur Franceinfo la virologue Marie-Paule Kieny, membre du Comité analyse, recherche et expertise chargé de conseiller le gouvernement. Pour éviter une nouvelle flambée de l’épidémie, « il faut absolument » que les gens « passent d’un confinement chez soi à un confinement sur soi, penser que soi-même on doit se protéger, on doit protéger les autres », a insisté cette ancienne sous-directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé.

« Il faut qu’on retrouve de l’oxygène pour, dans l’hypothèse où une deuxième vague arriverait, être prêt. On a trois à quatre semaines devant nous, il faut les mettre à profit pour libérer, voire créer, des lits de réanimation », a déclaré de son côté sur TF1 Philippe Juvin, chef du service des urgences de l’hôpital parisien Georges-Pompidou.

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  • En Ile-de-France, « il faut serrer les dents trois semaines de plus »

Une signalétique a été apposée au sol, invitant les passagers à la distanciation sociale nécessaire, sur les quais de la ligne 1 du métro (ici à la station Gare-de-Lyon). Paris, 6 mai 2020.
Une signalétique a été apposée au sol, invitant les passagers à la distanciation sociale nécessaire, sur les quais de la ligne 1 du métro (ici à la station Gare-de-Lyon). Paris, 6 mai 2020. AGNÈS DHERBEYS / MYOP POUR « LE MONDE »

Tout en desserrant l’étau, le gouvernement maintient ou instaure de nombreuses obligations, parmi lesquelles le port du masque dans les transports en commun sous peine d’une amende de 135 euros. A partir de lundi, l’Etat mettra « 10 millions de masques à disposition des opérateurs de transport pour qu’ils les distribuent à leurs usagers », dont 4,4 millions pour la région Ile-de-France, selon le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner.

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La situation s’annonce particulièrement délicate dans cette région où le respect des règles de distanciation dans les transports publics va en réduire drastiquement la capacité. Une soixantaine des 302 stations du métro parisien resteront fermées et une attestation de l’employeur sera requise pour circuler aux heures de pointe (de 6 h 30 à 9 h 30 et de 16 heures à 19 heures) dans les réseaux franciliens.

En Ile-de-France, « il faut serrer les dents trois semaines de plus », une phase décisive « pour savoir si on est capable d’étouffer le virus », a déclaré au Parisien Aurélien Rousseau, directeur général de l’agence régionale de santé. A la SNCF, le déconfinement a commencé dès vendredi pour les trains grandes lignes, avec un redémarrage du service à 20 %. Là aussi, avec port du masque obligatoire.

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  • Dans les Hauts-de-France, coupon obligatoire pour acheter un billet de train

Il va falloir être prévoyant avant de prendre les transports express régionaux (TER) dans les Hauts-de-France. Dès le 11 mai, 552 TER et TER à grande vitesse seront sur les rails. Pour éviter des afflux importants dans les trains et les gares, la SNCF et le conseil régional lancent un système de préréservation de billets par coupon pour les 18 TER en direction ou en provenance de Lille. Ce coupon obligatoire et gratuit permettra ensuite d’acheter son billet. Premier arrivé, premier servi. Sans cela, le voyageur pourra être refoulé, car les accès aux trains seront limités pour éviter qu’ils soient bondés.

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  • Un test obligatoire pour se rendre en Corse ?

Le président du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, entend réguler l’accès à l’île cet été, à partir du 23 juin, en imposant à toute personne souhaitant s’y rendre de se prêter à un test permettant de prouver qu’elle n’est pas atteinte du Covid-19. « S’il est négatif, on présente son test à l’aéroport et on vient en Corse sans problème, détaille-t-il dans les colonnes du Parisien. Si le test est positif, on annule les vacances, mais une assurance prend tout en charge, l’hébergement comme les billets d’avion. » Gilles Simeoni insiste néanmoins sur le fait que la Corse ne peut appliquer un tel système de façon unilatérale : « Si l’Etat ne veut pas de notre plan, il ne sera pas mis en application. »

  • Contrôles de température pour les passagers d’Air France

A partir de lundi, Air France va contrôler la température de ses passagers, a annoncé samedi la compagnie aérienne dans un communiqué. Les clients présentant une température supérieure à 38 °C « pourront se voir refuser l’embarquement et leur réservation sera modifiée sans frais pour un départ ultérieur ». Le port du masque sera également obligatoire pour voyager dans les avions Air France à compter de lundi.

  • Un ex-collaborateur d’Olivier Véran a tenté de toucher une commission sur des masques

Un ancien collaborateur du ministre de la santé, Olivier Véran, a tenté, en vain, de toucher une commission en plaçant auprès du ministère une offre de masques FFP2, à la mi-mars, en pleine pénurie de masques de protection contre l’épidémie de coronavirus, a révélé samedi Mediapart. Cet ex-collaborateur, Tewfik Derbal, devenu ensuite collaborateur d’une députée La République en marche, Emilie Chalas, a « confirmé » à cette dernière les faits relatés par le site d’information, et a démissionné de son poste vendredi. De son côté, Olivier Véran a répondu au quotidien Le Dauphiné libéré que « cette histoire » ne le « concerne pas ».

Selon des messages produits par Mediapart, une société française d’import-export avec la Chine est entrée en contact avec Tewfik Derbal, afin de vendre ses masques FFP2 au ministère de la santé. Ce dernier a affirmé être « en lien » avec le ministère de la santé et réclamé une commission sur chaque masque vendu en tant « qu’apporteur d’affaires ».
Un contrat a été signé entre les deux parties, mais « la transaction n’aura jamais lieu », et « Tewfik Derbal ne finalisera jamais la commande de l’Etat », ajoute Médiapart.

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Le Monde avec AFP

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