Covid-19 : alerte renforcée, maximale… La nouvelle carte de France de l’épidémie – Le Parisien

Le gouvernement avait tenté d’appeler à la responsabilité des Français le 11 septembre dernier. Cette fois, il acte des mesures de restrictions très fermes. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a dévoilé ce mercredi un nouveau classement de la situation épidémique dans le pays. La zone alerte, la zone alerte renforcée et la zone d’alerte maximale, où la situation épidémique peut-être « qualifiée d’extrêmement tendue ». Chacun de ces niveaux d’alerte déclencheront désormais une série de mesures.

Ces derniers jours, de nombreuses préfectures ont décidé de serrer la vis pour freiner la poussée épidémique. Des décisions justifiées par la doctrine de l’exécutif, qui mise désormais sur une approche territorialisée, la plus à même selon lui de répondre au plus près du terrain sans mettre le pays à l’arrêt. Souvent, les mêmes mesures ont été mises en œuvre, à savoir la fermeture anticipée des bars, l’abaissement du seuil maximal du nombre de personnes pouvant participer à un même rassemblement public ou encore l’interdiction de la vente d’alcool le soir. Ce mercredi soir, le gouvernement a souhaité rationaliser les restrictions territorialisées, en fixant un cadre national.

Covid-19 : alerte renforcée, maximale... La nouvelle carte de France de l’épidémie

Dans les départements classés en zone Alerte

Il s’agit des 69 départements qui étaient jusqu’à ce jour classés en rouge, a fait savoir Olivier Véran. Dans ces territoires, les rassemblements dans l’espace public seront limités à trente personnes. « Le préfet est habilité à prendre des mesures [mais] les fêtes, mariages, tombolas, anniversaires devront se tenir à moins de 30 personnes. Les salles devront respecter cette jauge », a détaillé le ministre de la Santé.

Dans les départements classés en alerte renforcée

L’alerte renforcée est déclenchée lorsque le taux d’incidence sur un territoire donné dépasse les 150 cas pour 100 000 habitants.

Le ministre Olivier Véran a donné le détail des territoires concernés. Il s’agit de Bordeaux, Lyon et Nice, les métropoles de Lille, Paris et sa petite couronne, Toulouse, Saint-Etienne, Grenoble, Montpellier, Rennes et Rouen.

  • Les événements publics ne peuvent accueillir plus de 1000 personnes dès samedi.
  • Les grands événements déclarés sont interdits.
  • Les rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public (plages, parcs) sont interdits.
  • Fermeture partielle à compter de lundi des bars sur décision du préfet, les établissements ne pourront pas rester ouverts après 22 heures.
  • Fermeture des salles de sport et des gymnases.
  • Fermeture de toutes les salles des fêtes et salles polyvalentes.

Sur ces territoires, le télétravail devra être privilégié autant que possible.

En alerte maximale

Ce stade ultime concerne les territoires au sein desquels le taux d’incidence dépasse les 250 cas pour 100 000 habitants. La part des patients Covid-19 dans les services de réanimation doit dépasser les 30 %.

Sont concernées à ce stade la Guadeloupe et la métropole Aix-Marseille.

Dans ces territoires, le gouvernement a décidé de mettre en œuvre les mesures suivantes, qui entreront en vigueur à compter de samedi, après concertation avec le préfet et les élus locaux :

  • Fermeture totale des bars et restaurants
  • Fermeture de tous les établissements recevant du public, sauf ceux disposant de protocoles sanitaires stricts, à savoir les lieux culturels.

Le taux de positivité dépasse désormais 6,1 %

Avant de présenter ces nouvelles restrictions, le ministre de la Santé Olivier a présenté une situation épidémique inquiétante. Le taux de positivité des tests dépasse désormais 6,1 %, contre 5 % la semaine dernière. Le nombre de nouveaux cas enregistrés en 24 heures franchit régulièrement le seuil des 10 000 malades. Le taux d’incidence atteint désormais près de 95 cas pour 100 000 habitants en moyenne nationale. Et la part des patients Covid-19 dans les services de réanimation augmente de nouveau.

Autant de mauvais signaux qui ont donc poussé l’exécutif à annoncer ce mercredi ces nouvelles mesures. « Nous ne le faisons pas de gaieté de cœur, nous le faisons parce que c’est nécessaire », justifie Olivier Véran.

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