Covid-19 : les Ehpad, cibles prioritaires de la future campagne de vaccination – Le Monde

Dans un Ehpad à Salles (Gironde), le 15 octobre.

Les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) d’abord. Ses résidents mais aussi ses personnels. Dans des recommandations préliminaires rendues publiques lundi 30 novembre, la Haute Autorité de la santé (HAS) a tranché le débat portant sur « la stratégie de priorisation des populations à vacciner » contre le Covid-19. Alors que l’Agence européenne des médicaments devrait prochainement examiner les deux premiers vaccins sortis avec succès de la phase 3 des essais cliniques – ceux du duo Pfizer-BioNTech et de Moderna –, la HAS se devait de préparer « l’arrivée des toutes premières doses (…) compte tenu du nombre limité de doses qui seront disponibles au démarrage de la campagne de vaccination », a expliqué sa présidente, Dominique Le Guludec.

Au cours d’un point presse en ligne, elle a détaillé les « cinq phases progressives » de déploiement des vaccins, avec une ligne directrice : « Protéger en priorité les plus vulnérables et ceux qui s’en occupent afin de diminuer les formes graves, les hospitalisations et les décès. » Premiers concernés, donc, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

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Daniel Floret, vice-président de la commission technique de vaccination de la HAS, justifie ce choix : « Les Ehpad ont pesé très lourd dans la mortalité enregistrée jusqu’ici. On y retrouve des personnes qui cumulent les risques liés à l’âge, aux comorbidités et à la promiscuité qui rend les gestes barrières parfois difficiles à respecter. » Selon la HAS, 750 000 personnes seraient concernées, auxquelles il convient d’ajouter quelque 90 000 à 100 000 personnels soignants au contact de celles-ci. « Là encore, la priorité sera donnée aux personnels les plus à risque, plus âgés ou qui présenteraient des comorbidités », poursuit-il.

Un calendrier différent de celui du conseil scientifique

La deuxième phase devrait concerner les personnes de plus de 65 ans, en commençant par les plus âgées, insiste M. Floret. « Parmi tous les facteurs de risque, l’âge domine largement », défend le professeur émérite de pédiatrie. Les plus de 75 ans passeront donc les premiers, puis les 65-74 ans avec comorbidité, et enfin l’ensemble des 65-74 ans. S’y ajouteront « les professionnels du secteur de la santé, du médico-social et du transport sanitaire âgés de 50 ans et plus et/ou présentant une ou plusieurs comorbidités », précise la HAS.

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