Covid-19 dans le monde : les caillots sanguins associés au vaccin AstraZeneca considérés comme des effets secondaires « très rares » par l’AEM – Le Monde

La bataille des vaccins se poursuivait à travers le monde, mercredi 7 avril, l’Union européenne (UE) espérant toujours atteindre l’immunité collective cet été. Mais l’Europe enchaîne les déconvenues, avec des campagnes de vaccination qui peinent à monter en puissance : aucun des 27 pays de l’UE n’a atteint, à la fin de mars, l’objectif de vacciner 80 % des personnes de plus de 80 ans, selon la Commission. Mais celle-ci compte sur l’accélération des livraisons au deuxième trimestre pour endiguer l’épidémie.

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  • Vaccin d’AstraZeneca : les caillots sanguins, des effets secondaires « très rares »

L’Agence européenne des médicaments (AEM) a estimé, mercredi, que les caillots sanguins devraient être répertoriés comme des effets secondaires « très rares » du vaccin d’AstraZeneca contre le Covid-19. L’AEM a établi « un lien possible avec de très rares cas de caillots sanguins inhabituels avec des plaquettes sanguines basses », a déclaré l’agence sise à Amsterdam dans un communiqué, considérant toutefois que la balance bénéfices-risques reste « positive ».

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Aucun facteur de risque spécifique n’a toutefois été identifié, a déclaré la directrice exécutive de l’AEM, Emer Cooke. « Une explication plausible de ces effets secondaires rares est une réponse immunitaire au vaccin », a ajouté Mme Cooke, soulignant que le vaccin est « très efficace » et « sauve des vies ». Les ministres de la santé des pays de l’UE doivent se réunir dans la foulée pour faire le point sur les campagnes vaccinales menées par les Vingt-Sept.

Un lien entre le vaccin d’AstraZeneca et l’apparition d’une forme rare de caillots sanguins est « plausible mais non confirmé », a également affirmé le même jour l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Des études spécialisées sont nécessaires pour comprendre pleinement la relation potentielle entre la vaccination et de possibles facteurs de risque », soulignent les spécialistes de l’OMS. Ils notent aussi que ces phénomènes, « bien qu’inquiétants, sont très rares ».

  • Canada : l’Ontario se reconfine face à la troisième vague

L’Ontario, province la plus peuplée du Canada, ordonne à ses résidents de rester chez eux à partir de jeudi et ferme ses commerces non essentiels pendant un mois pour contrer la troisième vague de Covid-19, a annoncé, mercredi, son premier ministre, Doug Ford.

Confrontée à une forte augmentation des cas de Covid-19 et des hospitalisations, la province avait durci ses restrictions la semaine dernière en activant un « frein d’urgence », jugé insuffisant par les autorités de santé publique locales. Ces mesures permettaient notamment aux commerces non essentiels de rester ouverts avec une capacité d’accueil limitée à 25 %.

Les 14 millions d’Ontariens ont l’ordre de ne sortir que pour des motifs essentiels, comme aller faire leurs courses alimentaires, aller à la pharmacie ou consulter un médecin, a précisé le gouvernement. Un ordre similaire avait été imposé dans pratiquement toute la province, du 14 janvier au 8 mars.

Pour une sixième journée de suite, la province, la plus touchée au Canada, a signalé mercredi plus de 3 000 nouveaux cas de Covid-19, soit près des trois quarts de toutes les nouvelles infections du pays. Plus de 500 personnes étaient hospitalisées en soins intensifs mercredi, un sommet depuis le début de la pandémie.

  • L’Australie appelle l’UE à livrer des vaccins

En Australie, le gouvernement, qui peine à faire avancer sa campagne de vaccination, a déclaré qu’il avait demandé à l’UE de débloquer quelque trois millions de doses de vaccin contre le SARS-CoV-2 produites par AstraZeneca. La veille, l’UE avait pourtant démenti bloquer la livraison des vaccins d’AstraZeneca à l’Australie, disant que le bloc communautaire n’était pas responsable des manquements du laboratoire anglo-suédois aux engagements pris avec des pays tiers. Cette querelle entre Canberra et Bruxelles illustre la pénurie massive de vaccins d’AstraZeneca à travers l’Europe et l’incidence des restrictions sur les exportations pour les pays ayant commandé des doses par anticipation.

Le premier ministre australien, Scott Morrison (à droite), dans un centre de vaccination à Sydney, le 21 février.

Le premier ministre australien a déclaré que l’UE avait demandé à l’Australie de retirer sa demande de permis d’exportation des vaccins d’AstraZeneca, ajoutant que des lettres envoyées pour réclamer les doses attendues étaient restées sans réponse. En mars, à la demande de l’Italie, l’UE avait bloqué l’exportation à l’Australie de 250 000 doses du vaccin d’AstraZeneca, mettant en avant la pénurie en Europe.

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  • Amnesty International réagit face au « quasi-monopole » des pays riches

Face à la main basse des pays riches sur les vaccins contre le coronavirus, Amnesty International a appelé, mercredi, la communauté internationale à corriger le tir « immédiatement », s’inquiétant des conséquences de l’échec de la capacité du monde à coopérer. Dans son rapport 2020-2021, l’ONG de défense des droits humains dresse un bilan sévère d’une année chamboulée par la pandémie de Covid-19 : le chacun pour soi généralisé pénalisant les plus fragiles et aggravant les inégalités mais aussi l’accentuation de la répression dans certains pays sous des motifs sanitaires.

La moitié des quelque 680 millions de doses administrées dans le monde l’ont été dans des pays à « revenu élevé » au sens de la Banque mondiale (16 % de la population mondiale), tandis que les pays à « faible revenu » (9 % de l’humanité) ne concentrent que 0,1 % des doses injectées, selon un comptage réalisé mardi par l’Agence France-Presse à partir de données officielles.

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  • Au Chili, 56,5 % d’efficacité après deux doses de vaccin

La vaccination contre le Covid-19 en cours au Chili, essentiellement basée sur le vaccin chinois Coronavac, a démontré une efficacité de 56,5 % contre les infections deux semaines après l’injection de la deuxième dose, mais aucun effet significatif après la première, selon une étude rendue publique mardi.

Cette étude en conditions réelles, réalisée par l’université du Chili, a pris en compte l’effet global de la vaccination dans ce pays où deux vaccins sont administrés depuis le 24 décembre : le vaccin Coronavac du laboratoire chinois Sinovac, qui représente l’écrasante majorité (93 %) des doses administrées, et le vaccin germano-américain Pfizer-BioNTech.

L’étude chilienne tire trois conclusions sur l’efficacité de cette immunisation : elle est de 56,5 % deux semaines après que les personnes ont reçu les deux doses, de 27,7 % pour celles qui ont reçu les deux doses depuis moins de deux semaines et d’à peine 3 % (équivalent à la marge d’erreur) pour celles qui n’ont reçu qu’une seule dose.

A ce jour, le Chili, qui compte 19 millions d’habitants, a administré au moins une dose de vaccin à 7,07 millions de personnes et deux doses à 4,04 millions, soit plus de 26 % de la population visée par la campagne – 15,2 millions d’habitants.

Le Monde avec AFP et Reuters

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