REPORTAGE. Covid-19 : dans les écoles, pas encore de panique, mais l’inquiétude revient – LaDepeche.fr

l’essentiel Avec le retour à l’école, la crainte de celui du Covid surgit forcément dans les têtes des parents d’élèves comme des enseignants. Même si l’expérience faisant, l’épidémie est moins redoutée que par le passé.

“Chez nous, ça va, on ne déplore aucun cas pour l’instant”, commence Sandra*, directrice d’école (maternelle + élémentaire) en périphérie de Toulouse. Mais l’institutrice reste – très – méfiante : “On touche du bois, parce qu’à l’école voisine, je sais qu’il y a une vingtaine de cas parmi les enfants, et quatre chez les adultes”. De manière générale, “on entend dire un peu partout autour de nous que le virus revient, on espère qu’on va continuer à être épargnés”, poursuit une enseignante du même établissement tout en croisant les doigts.

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La peur, c’est de retomber dans une configuration où les cas se multiplient de façon incontrôlée, au point de faire envisager par le ministère de passer aux niveaux supérieurs du protocole Covid. “Là, on est au niveau socle, c’est-à-dire aucune restriction, simples lavages des mains et aération des espaces de vie”, énumère la directrice. Mais l’époque où les brassages devaient être limités (à partir du niveau 2 sur 3 du protocole, ndlr) n’est pas si lointaine. Et personne n’a envie d’y retourner.

La vaccination ? Pas envisagée pour l’instant

À l’heure actuelle, si un enfant présente des symptômes, il est évidemment recommandé de le tester. Et si le test est positif, l’établissement doit en être informé, afin que les autres enfants de la classe puissent être testés. “Ils ont 48 heures pour le faire normalement, et si le test est négatif, ils peuvent continuer à venir en classe. Mais techniquement, je n’ai aucun moyen de savoir si le test a vraiment été effectué, consent l’institutrice. Je demandais aux parents l’an dernier une attestation sur l’honneur que le test avait bien été fait, mais je ne me fais pas d’illusion, ce n’était pas toujours le cas.”

Amandine, maman d’un petit garçon scolarisé à Muret, fait partie des malchanceux de la rentrée. Toute la famille a été testée positive il y a maintenant deux semaines. “Ça a commencé par le papa. Dans un premier temps, notre fils n’était pas positif, mais je ne savais même plus ce qui était recommandé pour lui en tant que cas contact”, raconte la mère de famille. Les règles s’oublient vite, surtout quand elles n’ont eu de cesse de changer au cours des deux dernières années. “Techniquement, il aurait pu continuer à aller à l’école, mais de toute façon la question a été vite réglée : il a été lui aussi positif le lendemain”.

Évolution précise du taux d’incidence en une semaine \ud83d\udc47

0-9 ans : +122%
10-19 ans : +112%
20-29 ans : +21%
30-39 ans : +43%
40-49 ans : +32%
50-59 ans : +17%
60-69 ans : +10%
70-79 ans : +6%
80-89 ans : -1%
90 ans et plus : -1%

tous âges : +37%

2/6

— Nicolas Berrod (@nicolasberrod) September 17, 2022

À la question de savoir si elle envisageait la vaccination pour son garçon de 6 ans pour éviter de nouvelles mésaventures, la trentenaire répond par la négative. “Il n’a eu qu’une sorte de rhume finalement. Nous sommes pour la vaccination en ce qui nous concerne, mais tant que les autorités sanitaires ne recommanderont pas explicitement de le faire pour les enfants de son âge, nous ne le ferons pas.”

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Un avis partagé par la grande majorité des parents, à en croire Sandra : “On voit bien à notre niveau que même en prenant toutes les précautions possibles et en étant vaccinés, on arrive à attraper le virus. Donc les parents, constatant que les enfants ne font quasiment jamais de forme grave, ne voient pas l’intérêt de la vaccination pour eux.” En tout cas pour le moment.

*Le prénom a été modifié

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