Covid-19 : la HAS recommande la vaccination des seniors et des personnes fragiles contre les sous-variants d’Omicron dès le 18 octobre – Le Monde

Une infirmière prépare une dose de vaccin Pfizer/BioNTech contre le Covid-19 à Septème-Les-Vallons (Bouches-du-Rhône), le 12 janvier 2022.

Pour l’injection d’une dose supplémentaire de vaccin contre le Covid-19, la Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé, dans deux avis publiés mardi 20 septembre, d’administrer indifféremment l’un des trois vaccins adaptés aux sous-variants d’Omicron qui ont été récemment validés par l’Agence européenne des médicaments (EMA). Et, dans la continuité de ses avis précédents, l’autorité indépendante – qui guide le gouvernement dans sa stratégie vaccinale depuis le début de la crise sanitaire – recommande de coupler cette nouvelle campagne à celle contre la grippe saisonnière, qui démarrera le 18 octobre.

A l’instar de la politique en vigueur depuis plusieurs mois, cette dose supplémentaire s’adresse aux personnes à risque de faire une forme sévère de la maladie, c’est-à-dire âgées de 60 ans et plus, les patients immunodéprimés quel que soit leur âge, ainsi que leur entourage, les femmes enceintes, les enfants et les adolescents à haut risque et, enfin, les professionnels des secteurs sanitaire et médico-social.

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Au vu de la reprise épidémique qui s’amorce depuis deux semaines, la HAS préconise toutefois, pour les personnes très à risque n’ayant pas reçu leur seconde dose de rappel dans les délais recommandés – soit trois ou six mois selon l’âge et la date de la dernière injection ou infection – de demander dès maintenant une nouvelle injection. Seuls 30 % des plus de 60 ans ont déjà reçu une deuxième dose de rappel, et le rythme d’injection est à son plus bas niveau depuis six mois. « Les vaccins originaux sont toujours efficaces contre les formes graves ; si on est trop loin de son dernier rappel, il ne faut pas attendre un mois supplémentaire », alerte Dominique Le Guludec, présidente de la HAS.

Adaptation à la menace actuelle

Les vaccins approuvés les 1er et 12 septembre par l’EMA sont ceux développés par Pfizer-BioNTech et Moderna ; ils sont dits « bivalents », car ils ciblent à la fois, comme tous les vaccins administrés jusqu’ici, la souche originelle du SARS-CoV-2 – dite « souche de Wuhan » – et un type de sous-variant Omicron. Si deux vaccins de Pfizer-BioNTech ont été approuvés, l’un ciblant BA.1 et l’autre BA.4 et BA.5, Moderna, de son côté, n’a encore reçu d’autorisation que pour son vaccin adapté à BA.1.

Il ne s’agit pas à proprement parler de nouveaux vaccins puisqu’ils utilisent la même technologie que ceux qui se sont imposés dans le monde entier pour lutter contre le Covid-19 : l’ARN messager. Ils ont simplement été mis à jour pour mieux correspondre à la menace actuelle, née de la famille Omicron, qui s’est déclinée en France d’abord avec BA.1, puis BA.2, BA.4 et, désormais, l’hégémonique BA.5. Ils sont, ainsi, comparables aux vaccins contre la grippe saisonnière, qui sont actualisés chaque année pour prendre en compte les virus les plus susceptibles de circuler pendant l’hiver.

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